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05 mars 2014

Jarre reprend une dose d'oxygène (VSD, 12/12/2007)

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À 59 ans, l'éternel ado ressort ses vieux synthés, ancêtres de la musique électronique, ARP, Moog, Thérémine et autres Mellotron, pour donner un coup de jeune à son plus gros tube, dans une série de concerts intimistes. Lui qu'on connaît pour ses concerts pharaoniques et son goût pour la haute technologie investit le théâtre Marigny. Il y interprétera, trente ans après, son plus gros tube avec des instruments d'époque. Dans le même temps, Oxygène ressort en disque dans une version vintage.

VSD: Pourquoi, trente ans après, réenregistrer Oxygène à l'identique?
JMJ:
À l'époque, j'avais enregistré dans ma cuisine, avec deux ou trois synthés et un huit-pistes, et je m'étais tout de suite dit qu'un beau jour je devrais le refaire avec du matériel un peu plus sérieux. Et puis, le disque est sorti avec le succès qu'on connaît (15 millions d'exemplaires vendus, NDLR). Aujourd'hui, j'ai ressorti ces vieux instruments - j'avais acheté mon premier synthé en 1966 - et je reste sidéré par la chaleur de leur son. Au même titre que le stradivarius pour le classique ou les "Les Paul" et "Fender Stratocaster" pour le rock, ces instruments font partie de la mythologie de la musique. C'est pour ça que j'ai voulu les réunir, pour que le public les voie et les entende : il y en aura près de quatre-vingts sur scène.

VSD: en 2008, on fêtera les 50 ans du GRM (Groupe de recherches musicales), dont vous êtes l'un des enfants.
JMJ:
Pierre Schaeffer, son fondateur, est mon maître absolu, la personne la plus mal reconnue, alors que lui, tout seul, a changé la musique du XXe siècle. Il a tout inventé: le sillon fermé, c'est-à-dire la boucle, le sample, le delay, la réinjection, les bandes à l'envers, les découpages sur la bande magnétique. Il est aussi important que Mozart.

VSD: On fêtera également les 40 ans de Messe pour le temps présent, de Michel Colombier et Pierre Henry, le premier mariage de la pop et de la musique électroacoustique.
JMJ:
Ce morceau a eu une influence énorme pour la suite. Il était totalement en phase avec ce que je faisais à l'époque. C'est mon univers, je me nourris de ça.

VSD: Citez-nous vos 5 disques électroacoustiques de référence.
JMJ:
La bande-son d'Orange mécanique car, cas unique dans l'histoire de la musique, pendant son enregistrement le compositeur a changé de sexe (Walter Carlos est devenu Wendy Carlos, NDLR). Et dans le traitement des sons, liquéfié, presque en fusion, on le sent bien. Ça ne se reproduira plus.
Je retiens aussi Symphonie pour un homme seul, de Pierre Schaeffer, dofficile à trouver, mais ce sont vraiment les prémices de la musique concrète; Poème électronique d'Edgar Varèse, fondateur!, Messe pour le temps présent, de Michel Colombier et Pierre Henry, Autobahn de Kraftwerk et Oxygène, bien sûr!

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Jean-Michel Jarre, le retour du père des musiques électroniques (La Voix du Nord, 22/03/2007)

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2007,téo et téaJean-Michel Jarre sort ce lundi un nouveau disque, «Téo et Téa», aux sonorités dance très actuelles. Rencontre, en avant-première, avec le père des musiques électroniques en France.

Deux énormes enceintes encadrent un écran plasma et un système home cinéma dernier cri. Un ordinateur portable trône sur une table basse, mais pas l’ombre d’un de ces énormes synthétiseurs qui ornaient la pochette de son premier album Oxygène. C’est pourtant dans cet appartement, à deux pas des Champs-Elysées, que Jean-Michel Jarre, look d’éternel jeune homme savamment entretenu, a composé son dernier album. « On a la chance maintenant de pouvoir travailler avec des instruments nomades, peu encombrants. Ici, c’est un lieu assez intime où j’aime me retrouver. J’y ai composé une cinquantaine de maquettes, que j’ai ensuite enregistrées dans mon studio».

Des maquettes qui forment les chansons sans paroles du nouvel album de Jean-Michel Jarre, Téo et Téa, couple imaginaire d’un univers technoïde extrêmement physique.

:: Le partage ::
« C’est vrai qu’il y a un côté plus rythmique, plus sensuel dans ce disque. «Téo et Téa» est lié au thème de la rencontre. Aujourd’hui, il y a une quête obsessionnelle de la recherche de l’autre. Ça peut paraître paradoxal, on est dans une époque où il y a de plus en plus d’outils de communication, mais on a l’impression que cette virtualité qui nous envahit isole plus qu’elle ne réunit. Les gens sont donc en quête de partage. Je suis parti de cette idée pour faire un disque plus rythmique, plus jubilatoire avec des morceaux dancefloor. Les discothèques étant aussi des lieux de rencontres».

:: Les nostalgiques d'Oxygène et Equinoxe seront peut-être décontenancés, pas les nouvelles générations ::
«On dit souvent que la musique électronique c’est froid. Je suis persuadé du contraire. La musique classique est un procédé très cérébral, très abstrait dans le processus de composition, transformer des notes sur le papier en sons. Alors que dans la musique électronique, vous êtes votre propre luthier, vous fabriquez vos sons avec vos mains. Il y a un côté plus direct, plus sensuel. La question de l’émotion, c’est le problème du musicien, pas de l’outil qu’on utilise».

:: Opéras électroniques ::
Cette émotion, Jean-Michel Jarre aime la faire partager au cours de ses concerts événements, véritables opéras électroniques, dignes du Livre des records. «Je ne suis pourtant pas mégalo. J’aime intégrer l’environnement dans mes concerts, en m’interrogeant sur la manière visuelle de rendre cette musique. À Houston, un concert qui a réuni 1,5 millions de spectateurs, j’ai joué avec l’architecture des lieux. On m’a aussi proposé de jouer devant les pyramides d’Égypte. Ça ne se refuse pas».

Jean-Michel Jarre garde également un souvenir ému de son premier concert en Chine, juste après l’ère Mao : « J’avais l’impression de jouer sur une autre planète, devant des gens qui n’avaient jamais vu ni entendu chose pareille. Ce fut un choc de part et d’autre ».

Plus modestement, Jean-Michel Jarre jouera son nouveau disque en boîte de nuit. Histoire de partager de manière plus intime le concept de « rencontre » qui court tout au long de Téo et Téa.

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04 mars 2014

30 ans après, Jean Michel Jarre reprend une goulée d'Oxygène (AFP, 30/11/2007)

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Pour fêter les 30 ans de la sortie mondiale d’Oxygène, l’album qui a lancé sa carrière, Jean-Michel Jarre l’a réenregistré avec les synthétiseurs d’origine qu’il avait utilisés en pionnier à l’époque.

Cette version 2007 très proche de l’original est parue lundi en France et en Europe. Jarre, 59 ans, jouera l’intégralité de l’album lors de dix concerts au théâtre Marigny à Paris du 12 au 26 décembre, sur les synthétiseurs analogiques de l’époque, aux noms de vaisseaux spatiaux (ARP 2600, VSC3, Eminent 310 ou encore les fameux Moog Modular et RMI).

Accompagné par trois musiciens, il envisage de donner d’autres concerts dans des capitales européennes en 2008. Cet « Oxygène » réenregistré comme il y a 30 ans est sorti en trois versions: CD simple, boîtier CD et DVD (avec l’enregistrement filmé intitulé «Oxygène – Live in your living room») et coffret CD et DVD avec des lunettes censées en permettre le visionnage en 3D.

«Oxygène», paru fin 1976 en France et en 1977 dans le monde, était le deuxième album de Jarre et a rencontré un énorme succès public. Avec 12 millions d’unités vendues, ce disque, composé de six plages instrumentales et récompensé d’un grand prix de l’Académie Charles Cros, est l’un des plus gros succès français à l’international (il avait notamment été numéro 2 dans les charts anglais).

Il reste aussi le meilleur album de son auteur. Il a d’autant mieux résisté à l’épreuve du temps que les 30 ans écoulés depuis sa création lui donnent aujourd’hui un côté « rétro-futuriste » qui ajoute à son charme.

Grâce à lui, Jarre s’est établi comme un des pionniers des musiques électroniques, avec une dimension plus grand public que des groupes comme les Allemands Kraftwerk ou Tangerine Dream.

Ce technophile s’est ensuite spécialisé dans les méga-concerts son et lumière dans des lieux grandioses (Tour Eiffel, Pyramides d’Egypte, Acropole, Chine…).

En 1997, pour les 20 ans d’Oxygène, il en avait sorti une suite, Oxygène 7-13″
Fils du compositeur Maurice Jarre (qui a écrit la musique de nombreux films, dont « Docteur Jivago » ou « Lawrence d’Arabie »), Jean Michel Jarre a appris le piano au Conservatoire avant de participer au Groupe de recherches musicales (GRM) de Pierre Schaeffer, où il s’est initié à l’électronique et l’électroacoustique.
Il a également été parolier dans les années 70, signant de nombreux textes pour Christophe (dont « Les mots bleus » ou « Les paradis perdus ») ou écrivant « Où sont les femmes? » pour Patrick Juvet.
Son dernier album original, «Téo & Téa», est paru en mars.

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03 mars 2014

Oxygène, 20 ans après (Home Studio Magazine 6, 1997)

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Article de Franck Ernould, 1997 : Le nouvel album de Jean Michel Jarre s'appelle "Oxygène 7-13". Il reprend excatement là où son homonyme, sorti en 1976, s'arrêtait. Un véritable retour aux sources pour l'illustre maître des synthés français (choix des instruments, enregistrement, mixage), qui n'a rien laissé au hasard lors du mastering et de la fabrication du CD.

Même sans savoir que le nouvel album de Jean Michel Jarre s'intitule "Oxygène 7-13", on est immédiatement frappé par la parenté entre les deux disques, distants de vingt ans. Dans la pochette d'abord : le graphiste Granger est toujours de la partie ! Au niveau des sonorités ensuite : Jean Michel est revenu aux instruments d'époque, AKS, VCS3, ARP 2600, Minimoog et autres Eminent, même s'il a bien sûr également utilisé des modèles plus récents. On retrouve par conséquent, tout au long de l'album, des textures, des sons (la "scie musicale"), des enchaînements, des paysages et des rythmes (une petite rumba) familiers même si le parcours, basé sur des variations autour de quatre petites notes, évoque plutôt "Équinoxe". "Oxygène 7-13" marque également le grand retour des effets Electro-Harmonix, de la "Small Stone", du Mellotron, des ingrédients typiquement années 70, ainsi que des échos à bande Revox, de la boîte à rythmes Roland et du fameux Digisequenceur (Partie 11). Résultat : les 48 minutes de l'album passent à la vitesse de l'éclair. Que ceux qui parlent déjà de manque de renouvellement et d'inspiration, de retour confortable au passé en surfant sur l'actuelle mode "vintage" ravalent leurs sarcasmes : "Oxygène 7-13" est une oeuvre parfaitement originale, qui évoque, prolonge, complète et éclaire "Oxygène", paru en 1976. Ni redite, ni recyclage, encore moins remake, mais comme si Jarre, après vingt ans, se penchait vers le passé, fort de l'expérience accumulée au fil d'une carrière où on l'a vu et entendu relever, en pionnier, nombre de défis technologiques.

Les six mouvements d'"Oxygène" avaient été enregistrés sur 8 pistes dans ton studio personnel de l'époque, et mixés par Jean-Pierre Janiaud au studio Aquarium (à vérifier sur pochette). Qu'en est-il d'"Oxygène 7-13" ?
Ce disque marque pour moi une première : au cours de la phase de sa composition, j'ai pu voyager à travers l'Europe avec peu de matériel, comme un musicien nomade le fait avec sa guitare ou sa clarinette. J'avais dans mes bagages le premier VS-880 Roland sorti, muni d'un disque de 9 Go, un unique clavier, un casque Sony CD-3000 et une petite paire d'enceintes amplifiées Cabasse. Je pouvais donc aller à la montagne, à la plage, et enregistrer mes maquettes quand je le désirais. J'aime beaucoup la légère coloration que le VS-880 donne à certains sons, j'ai utilisé certains effets internes dès la prise, et conservé nombre d'éléments enregistrés sur cette machine dans l'album ! Plus tard, dans mon studio, j'ai travaillé sur mon Studer analogique 24 pistes Dolby SR et sur mon Sony 3324, dont les qualités sonores sont désormais largement à la hauteur des meilleures machines analogiques. Par exemple, l'Eminent ou certaines boîtes à rythmes gagnaient une couleur intéressante grâce au Dolby SR. Quant aux effets de bandes à l'envers, ils sont tellement plus faciles à réaliser en analogique. Lire la suite

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02 mars 2014

Houston à l’heure de Jean-Michel Jarre (La Nouvelle République, 9/04/1986)

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Propos recueillis et crucifiés par Jean Poncet, qui en profite pour donner son coup de chapeau à La ville de Houston, qui fête ses cent cinquante ans en même temps que la NASA ses vingt-cinq ans, a vécu samedi soir à I’heure de Jean-Michel Jarre. Un million de personnes, selon la municipalité, ont assisté au concert en plein air que le musicien français a donné dans un parc, au pied des buildings du centreville. Pendant une heure et demie, les façades de ces tours ultra-modernes ont servi de décor, éclairées de couleurs changeantes par les projecteurs de D.C.A. Sur la scène, d’immenses enceintes répercutaient le son à plus de 5 kilomètres. Autour de Jean-Michel Jarre, sept musiciens lisaient les portées musicales sur des écrans d’ordinateurs et manipulaient 45 claviers de synthétiseurs. Les enchaînements visuels comportaient des effets de rayons laser, qui, en rythme, balayaient l’espace jusqu’aux nuages.
Du sommet des buildings crépitaient de temps à autre des feux d’artifices. Pour cela; il a fallu transporter sur les toits de ces immeubles 50 kilomètres de câbles, 40 tonnes de sable, et convaincre au préalable les pompiers de Houston ainsi que les compagnies d’assurance. Sur une des tours encore en construction, un écran géant de 120 mètres de haut sur 65 de large était tendu. Au fil de la diffusion d'Oxygène et Equinoxe, les morceaux les plus connus de Jean-Michel Jarre ont été projetés sur cet écran des diapositives célébrant l’anniversaire de Houston. Sous les applaudissements apparaissaient les symboles du Texas: cow-boys, troupeaux, puits, derricks et chemins de fer. Un dessin animé au laser faisait même courir un cheval de façade en façade.

:: Hommage à la NASA ::
La musique s’est adoucie lorsque la NASA a été évoquée : après les photos de I’homme sur la Lune, c’était le rappel de la récente tragédie de Challenger. Sur scène, un coeur de 120 enfants de Houston s’est ajouté à la musique électronique. Si la navette n’avait pas explosé, elle aurait dû filmer avec l'accélération du décollage, les lieux-mêmes où s’est tenu le concert samedi. Et une fois dans, l’espace, l’astronaute noir, Ron Mac Nair qui était aussi saxophoniste amateur, devait jouer la partition, préparée pour lui par Jean-Michel Jarre. Les deux hommes avalent répété cette musique par téléphone entre Houston et Croissy-sur-Seine, dans les Yvelines où habite le compositeur. Ron Mac Nair n’était plus là qu’en photo sur l’écran géant du concert et c’est un de ses amis qui a interprété le morceau de saxophone. Les synthétiseurs ont enchaîné avec « Rendez-vous », un morceau qui donne son titre au dernier disque de Jean-Michel Jarre et qui a été bissé dans le final. Le maire de Houston, Mme Kathy Whitmire, une femme de petite taille, jeune et décidée, s’était frayée un passage à travers la foule pour aller s’installer juste en bas de la scène. Devant les télévisions locales, Mme Whitmire a expliqué, ravie, que l'on ne pouvait pas savoir à l’avance ce que serait cette soirée, mais que le résultat était « fantastique ».

:: Un disque et un film ::
Les notables de Houston, une ville largement touchée par la baisse du prix du pétrole ne cachaient pas qu’ils étaient à la recherche d’un renouveau. lIs n’étaient pas mécontents par conséquent de cette démonstration original apportée par un Européen qui montre que, chez eux, iI n’y a pas que de la country-music et que leur univers texan n’est pas uniquement celui de Dallas. Quant à Jean-Michel Jarre qui avait donné, un concert Place de la Concorde à Paris en 1979, à Pékin et Shanghai en 1981, il s’est contenté de déclarer en descendant de scène : "Quand on propose quelque chose de différent, on réussit".
Une centaine de techniciens français I’avaient accompagné à Houston. Tous artificiers, spécialistes du laser, créateurs d’images. appartiennent à des. P.M.E., d’une centaine d’employés maximum. M. Francis Dreyfus, le producteur de Jean-Michel Jarre, voit dans ce type d’entreprise des ressources infinies de souplesse et d’invention. Ce n’est pas tout à fait I’avis du F.B.I. de Houston; il y a huit jours, au cours des essais, des électriciens français ont fait sauter, pendant plusieurs heures, le système électrique du building central de la police. Ce genre d’incident ne se reproduira pas, car Jean-Michel Jarre ne donnait qu’un seul concert à Houston. Selon les premiers calculs, le coût en a été d’environ 5 millions de dollars, en partie allégé par la participation de la ville, au financement de certaines Installations. Mais c’est par la vente de disques aux Etats-Unis et par le film vidéo du concert, vendu aux chaînes de télévision mondiale que le producteur pense rentrer dans ses frais.

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